Hanhart – lancement de la marque en France

Il aura fallu 130 ans à Hanhart pour se lancer en France ! Une prudence toute germanique pour une marque positionnée sur le milieu de gamme avec des pièces aux alentours des 3000 euros.

Hanhart
Crédit © Delos Communications / Olivier Müller

PAR OLIVIER MÜLLER

Si ce segment est, de loin, le plus encombré, Hanhart a néanmoins quelques atouts à jouer. On ne le cherchera pas du côté du mouvement, monté sur base Valjoux, qui offre assurément une fiabilité à toute épreuve mais sans différencier la marque d’un Bell & Ross voire, dans certains cas résiduels, d’un Breitling. D’ailleurs, ces mêmes enseignent se chamaillent déjà le positionnement “aviation” sur lequel Hanhart tente de se faire également un place.

A vrai dire, la force des garde-temps Hanhart réside dans leur design et leur fonctionnalité. A la découverte de la Pioneer, qui incarne l’héritage historique de la marque, on a le sentiment de se trouver en terrain connu (chronomètre vintage d’obédience aviation), tout en combinant des caractéristiques qui donnent à la marque sa propre identité. La couronne crènelée, le poussoir rouge, le bracelet cuir à rivet, sont autant d’éléments qui rendent une Hanhart relativement unique sur le marché.

Enfin la maison horlogère prévoit un mouvement de montre bracelet manufacturé dans le courant de l’année 2015, étape primordiale pour étendre sa légitimité au domaine des montres bracelet .

Hanhart
Crédit © Delos Communications / Olivier Müller

On ne parlera pas de révolution horlogère, très loin s’en faut, mais telle n’est pas la prétention de Hanhart. En réalité, ces quelques éléments n’ont rien de neuf : la couronne crènelée se retrouve bien évidemment chez Rolex, le poussoir rouge a été maintes fois utilisé chez Dior dans sa collection “Le Chiffre Rouge”, les compteurs à 3h et 6h sont une des marques de fabrique de TAG Heuer, etc.

Pour autant, l’alliance de ces différents éléments sur la même pièce, intégrés au sein d’un design vintage et d’un boitier de diamètre raisonnable, rendent la Pioneer réellement cohérente, là où d’autres ont tenté l’oversize (BR01) ou le design en son temps hors norme (TAG Heuer Monaco, 1969).
La Pioneer, déclinée en une douzaine de versions, trouve donc naturellement sa place au poignet d’un amateur de garde-temps hors de sentiers battus traditionnels (Hanhart ne produisant que 2500 pièces par an) mais pour un prix tout à fait raisonnable et un design attachant.

L’AUTEUR: OLIVIER MÜLLER

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